SHU LEA CHEANG, artiste : "Fictional installation toward Wifitopia"
mercredi 11 janvier 2006 Conférence-projection en langue anglaise


Observatoire des nouveaux médias : Cycle de conférences organisé par l’École nationale supérieure des arts décoratifs (Atelier de recherches interactives) et l’Université Paris 8 (Programme de recherche Ciren et Master Art contemporain et nouveaux médias)

18 heures 30, Amphi Rodin
Ensad 31 rue d’Ulm 75005 Pari
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Liens:

Garlic=Richair 2002

Babylove 2005

Take2030



Autres liens:

Buy One Get One, 1997

Brandon, 1998-1999


Documents :

Bio-bibliographie

Interview 2003

Interview 2004





URLs
http://www.take2030.net
http://garlic02.worldofprojects.info/
http://garlic03.worldofprojects.info/
http://babylove.biz

« Depuis 2002, une partie de mon travail d'installation explore le concept du wifi public ouvert et de son devenir en réseau social autonome. Le mouvement émergent d’un réseau sans fil libre avec protocole disponible 802.11 WLan intégré participe des pratiques récentes de la net culture : open source, DIY, peer to peer, creative commons, self organization, etc. Alors que les secteurs commerciaux profitent de la mobilité ‘promise’ du wifi wet dream, les praticiens du net construisent et connectent des points d’accès locaux dans une perspective sociale. Considérant la licence de l’Open Spectrum régulée pour l’essentiel par les gouvernements et l'allocation de largeur de bande passante calculée plutôt par les sociétés de télécommunication, la Wifitopia porte-t-elle un imaginaire fécond ? Dans les communautés du réseau libre, l'accord picopeer sur le trafic de données est respecté. Comment autogérer les ressources ‘communes’ tout en approuvant de tout cœur la consommation de l'open air ? Le mouvement du réseau libre peut-il éventuellement s'autofinancer ? Comment négocier les accès en termes d'écologie de la bande passante ? Plongée moi-même dans cette culture wifi du réseau, je m'engage dans la construction d'interfaces sociales qui se séparent du circuit fermé recensé des champs interactifs. Si la réalité accroche, la fiction la renverse. Mes installations wifi sont conçues selon un scénario fictionnel : Imaging Wifitopia, Abandoning Wifitopia. »

Shu Lea Cheang, « artiste numérique mobilisée », développe un champ de réalisation qui articule installation en ligne, interfaçage social et réalisation de film. Elle présentera : Drive By Dining (2002), performance installation dîner, NL design, DasArts Dialogues et le Sandberg Institute, Amsterdam; Garlic=Richair (2002), projet de moisson et de réseau public, Creative Times, New-York City; Richair2030 (2003-2004), performance wifi errante avec Take2030, Zone of Urgency, Biennale de Venise, 2003; Babylove (2005), installation wifi mobile, Palais de Tokyo, Paris; Porta2030 (2006), performance en réseau avec Take2030, Node London.



Les oeuvres présentées par Shu Lea Cheang


DRIVE BY DINING
(2002)
A wireless dinner installation/performance, presented by NL design, DasArts Dialogues and Sandberg Institute, Amsterdam. Une performance-installation dîner, présentée par NL design, DasArts Dialogues et le Sandberg Institute, Amsterdam.
Scenario : The year is 2030. Biochips have inscribed into our flesh. Mobility has colonized the body. We are tracked and traced. Insurgence is rising , calling for DIS-CONNECT. The government has seized the control of food supply line-“WE CONTROL THE FOOD, WE CONTROL YOU” MEAT.VEGG.FISH are offered at the SERVICESTATION, served by robots that only respond to mobile tones. Swinging in electro raves of defunct rings and tones, a wild wireless wasteland under surveillance. Eventually, the rebels would arrive……………….
Scénario : Nous sommes en 2030. Les biopuces sont greffées à notre chair. La mobilité a colonisé le corps. Nous sommes surveillés et suivis. La révolte est imminente, appellant à la DE-CONNEXION. Le gouvernement a pris le contrôle de la ligne d'approvisionnement alimentaire - "NOUS CONTRÔLONS L'ALIMENTATION, NOUS VOUS CONTRÔLONS" MEAT.VEGG.FISH sont offerts à la STATIONSERVICE, servis par des robots qui ne réagissent qu'aux fréquences mobiles. Dansant dans des raves électro d'alertes et de bits anachroniques, une zone post-consommationsauvage wifi sous surveillance. Éventuellement, les rebelles débarqueraient...


Garlic=Richair
(2002)
A field harvesting and public network project, presented by Creative Time, New York City.Un projet de moisson et de réseau public, présenté par Creative Times, New-York City.

Scenario : Get garlic, go wireless. In a fictional "after the crash" scenario, organic garlic is ordained as new social currency, serving as "credito" for a global shared network. The garlic credito trueque club’s market denominators include digital bytes, bandwidth, domains, URLs, network, system and software. A mobile urban farm stand realized in a truckload of garlic and wireless technology utilizes New York City’s public wifi nodes for online and on site street trading activities.
Dans un scénario d’‘après la catastrophe’, l'ail organique est fixé nouvelle monnaie sociale, ‘credito’ d’un nouveau réseau partagé et global. Le marché du Crédito Ail du Trueque Club compte bits numériques, bande passante, domaines, URLs, réseau, système et logiciel. Un stand mobile de ferme urbaine réalisé dans un contener de camion d’ail de et une technologie sans fil utilise des points d’accès publics wifi de la ville de New York pour les activités de vente dans la rue et en ligne.


RICHAIR2030
(2003-2004)
A roaming wifi performance with TAKE2030, first presented at Zone of Urgency, Venice Biennale 2003. Une performance wifi errante avec TAKE2030, présentée à Zone of Urgency, Biennale de Venise, 2003.
Scenario: By year 2030, the great wireless hope that promises mobility and connectivity has bubbled. The GPS satellite signals have lost track of its urbanites when cutting through the Ozone layers. The ocean-apart digital divide has eventually sabotaged the Net we surf in. What remains of the feeble bandwidth is held out and safeguarded by the wireless freenetworkers, a striving public wireless DIY network movement sprouted worldwidein the early 21st century. The self-appointed renegade roller girls, acting as the Transmitenti of free bandwidth, travel city limits in auto-powered module, a homemade lunchbox . The roller girls pump the remaining wireless signal strength in RGB codes and sonic extravaganza for the public consumption.


Babylove
(2005)
A mobile wifi installation, presented at Palais de Tokyo, Paris, 8 décembre 2005-8 janvier 2006. Une installation wifi en mouvement, présentée au Palais de Tokyo, Paris.
Scenario: Baby Love situates human and its baby clones in a perpetual spin of fairground teacup ride. Tea and sympathy, love and ME-motion. Love songs, uploaded by the public, are transmitted and exchanged via 802.11 among babies. By taking a teacup ride with the ba bies, the networked ME(memory and emotion) data are retrieved, looped, shuffled, and jumbled. A gentle ride turned fast spin, the data jams and jammed, we are left to sort out the ME with the babies in the storming teacups. The crash would eventually happen.
« Le projet Baby Love est le second moment d’un grand projet en trois parties, intitulé Locker Baby Project initié par Shu Lea Cheang en 2001 avec l’installation Baby Play (NTT[ICC], Tokyo 2001). L’ensemble est une réponse de l'artiste au roman de Ryu Murakami, Les bébés de la consigne automatique, publié en 1981, et qui raconte la terrible vie des jumeaux Hashi et Kiku, abandonnés dès leur naissance dans une consigne de gare. Alors que Baby Play proposait au public de jouer avec un baby-foot géant dont les personnages avaient été remplacés par des clones d’enfants transparents, Baby Love se veut un hommage à l’amour et à la fête. Mais l’ensemble se passe dans un monde du futur et, en cette année 2030 dans laquelle l’artiste inscrit son scénario, des clônes d’enfants nourris de gènes extraits de perles provenant du fond des mers au large de l’île d’Okinawa détiennent les clefs qui leur permettent de recevoir, conserver, transmettre et négocier l’ensemble de la mémoire et des émotions de l’humanité... » (Marc Sanchez)

Baby Love est produit par : Taïwan Council for Culture Affairs, Executive Yuan, Taïpei; National Taiwan Museum of Fine Arts, Taïchung. Avec la collaboration technique de : Visstion Consulting (Jenny Chen), Taïpei : production; Hideo Takashima,Taïwan : 3D design; SQV Design International (Po Hsien Yang), Taïpei : Industrial design >Sony Computer Science Laboratory (Atau Tanaka, Ali Momeni), Paris : système son; The eLife Technology Innovation Center (Han Chieh Chao, Wei Ming Chen), National Ilan Univesity, Taïwan : réseau sans fil; Ozone, Paris : réseau wi-fi Tokyo-Ozone. Baby Love au Palais de Tokyo: Commissariat général : Nicolas Bourriaud et Jérôme Sans; commissariat de l'exposition : Marc Sanchez, asssisté de Anaël Pigeat


PORTA2030 (2006- )
Performative network exercises with TAKE2030, scheduled for Node London, March 2006. Exercices de performance en réseau avec TAKE2030, programmé pour Node London, mars 2006.
Scenario: PORTA2030 is conceived as a series of performative urgency-relay network exercises towards building a portable, sustainable and responsive social network by year 2030. PORTA2030 deploys porta-pack mobile network units, which consist of a flashcard drive, a customized wireless device, webcam and audio streaming interface and function as portable data sensing-collection-transmission units. Assigned to the porters who inhabit local wifi zones and
Work collectively to script an urgency scenario, PORTA2030 mobilizes data-porters to “run” and ‘relay’ info-data in a one to one, many to many social network construct.


Biographie

Shu Lea Cheang, a mobilized digital artist working in the field of net-based installation, social interface  and film production. Her Net installation works were commissioned and  permanently collected by Walker Art Center  (Bowling Alley, 1995), NTT[ICC], Tokyo (Buy One Get One, 1997)  and the Guggenheim Museum  (Brandon, 1998-1999).  Since 2001, she has been created a series of dated 2030 fictional installation Baby Play (NTT[ICC], Tokyo 2001),  Garlic=Rich Air (Creative Time, New York 2002), Drive by Dining (Browserday, Amsterdam 2003), Fluid (Detox, Norway 2004).  She was presented at Zone of Urgency and Limbo Zone exhibitions at Venice Biennale and  artport  at the Whitney Museum of American Art in 2003. In 2004,  she co-founded a London based collective TAKE2030 and toured a wifi performance RICHAIR2030 in UK and European cities.   Currently she traverses in Eurozone with a new series of work LOVEME2030. Her wifi mobile installation BabyLove is on view at Palais de Tokyo, Paris (December 8, 2005 - January 8, 2005)

http://welcome.weallplugin.org/network/collaborators/node.03111251266/fla
As a "digital drifter", she is always on her way, from commissioned work to commissioned work, from Okinawa to Amsterdam, from Tokyo to London, plugs in her notebook into ethernets whenever possible and sends her latest files to the servers of institutions that host her works. After having studied Film at New York University, she worked as member of the production team for Paper Tiger TV und Deep Dish TV together with Dee Dee Halleck. Simultaneously she became a video artist and with the end of the 80ies, she showed works at New York galleries and museums. In 1994, she directed her first film, Fresh Kills, which she considers an "ecologic cyberparanoia and hacking-drama" (awarded at Filmfestival Berlin 1994). After more than two decades in New York, she gave up her loft in the East Village and became a cyber nomad. Between 1998 and 1999, she created the first work the Guggenheim Museums commissioned in the field of net art, the project Brandon. After that she directed I.K.U, a japanese science fiction digital porn movie, produced by Uplink Co., Tokyo, which ran for the first time and was awarded a prize for at the Sundance Film Festival 2000. Cheang created her online-works under commission and for the collections of the Walker Art Center (Bowling Alley, 1995), the NTT (NTT/ICC) Intercommunication Center in Tokyo (Buy One Get One, 1997) and the Guggenheim Museum NYC (Brandon, 1998-1999). She participated in the 'Shopping Window net art exhibition' by Telepolis.de, realized an interface-installation for the project "Everyone is an Expert" at the "Make World" festival, Munich. Further gallery exhibitions at Ota Fine Arts in Tokyo, 'The Project' in New York and at the Julia Friedman Galerie in Chicago. 2002 : she is co-curator of the project Kingdom of Piracy for the Acer Digital Art Center, Taiwan, and developes a 'digi porn' together with Innocent Pictures/Zentropa in Denmark. She has been working on "HUMANMATERIALMACHINEFACTOR" at the DasArts in Amsterdam. (from: shrink to fit - xcult).




L’Atelier de recherches interactives (Ari) est un post-diplôme de l’École nationale supérieure des arts décoratifs. http://www.ensad.fr

Le Centre interdisciplinaire de recherche sur l’esthétique du numérique (Ciren) est un programme de recherche de l’Université Paris 8 rattaché à l’équipe d’accueil  Arts des images et art contemporain, bénéficiant du soutien du Ministère de la culture (Mission recherche et technologie) et du Conseil régional d’Ile de France. http://www.ciren.org/

Art contemporain et nouveaux médias est un master de recherche de la discipline Arts plastiques de l’Université Paris 8. Les conférences Observatoire des nouveaux médias participent au cycle Moments d’art contemporain de ce master. http://www.arpla.univ-paris8.fr/~canal10

Prenant la suite des conférences de 2004-2005 qui ont interrogé la spécificité artistique du numérique en observant comment des expositions abordent la création impliquant le numérique, les conférences de 2005-2006 proposent d’élargir et de diversifier l’observation et la réflexion sur les nouveaux médias dans la création et la recherche artistique contemporaines.

Les conférences Observatoire des nouveaux médias ont lieu tous les 15 jours, Ensad, 31 rue d’Ulm, Paris 5e. Pour en recevoir le programme, envoyez votre adresse à : ciren@ciren.org

Prochaine conférence : Mercredi 22 février 2006 avec Myriam Gourfink, chorégraphe.